Contre vent et marée, les finales de la Coupe d’Or et de la Coupe de Bronze ont bien eu lieu. Et quelle(s) finale(s) ! Ce temps très… normand n’a pas refroidi le public, d’autant que le soleil s’est timidement invité pour la finale : plusieurs centaines de spectateurs garnissaient copieusement les gradins du Deauville Int. Polo Club et ont pu applaudir la victoire de Talandracas dans la prestigieuse Coupe d’Or Marta et Lucien Barrière au terme d’un match maîtrisé de bout en bout, tandis que l’équipe de Laurent Dassault, Red Falcon, s’offrait la Coupe de Bronze !
Et de sept pour Talandracas et Édouard Carmignac qui réalisent la saison parfaite en s’offrant une nouvelle Coupe d’Or après la Queens’s Cup en juin et une demi-finale dans la Gold Cup pour le British Open à Cowdray en juillet. Une septième victoire synonyme de record partagé avec Alex Ebeid qui avait également remporté cette Coupe d’Or à sept reprises : « Ah zut, rigolait Édouard Carmignac, je pensais que nous avions battu ce record aujourd’hui. En tout cas, nous avons battu celui d’André Fabre, mais j’avais oublié Alex. Bien, cela nous donne un nouvel objectif pour l’année prochaine ».
Une fin de saison de rêve, donc, pour les Carmignac avec cette victoire que l’on peut qualifier d’historique grâce à ce duo magique des deux jeunes Argentins Rufino Bensadon, qui jouera à Buenos Aires pour Cria La Dolfina et Juan-Martin Zubia, qui lui jouera pour La Ensenada : deux équipes de référence qui situent le niveau de ces joueurs !
Deux prodiges qui ont donné le ton d’entrée avec un début de match en fanfare : un premier chukker remporté 5 à 0, puis 6-2 au deuxième. L’addition était déjà lourde ! Ensuite, il fallut gérer le réveil de Barrière, de belles attaques souvent menées par Juan-Gris Zavaleta qui ne se concrétisaient pas toujours. Au contraire, comme un rouleau compresseur, Talandracas a continué à conserver, voire creuser l’écart jusqu’au score final et sans appel de 14 à 7 : « C’est la première fois que je remporte cette mythique Coupe d’Or, se réjouissait Juan-Martin Zubia. Aujourd’hui, quand je suis entré sur le terrain, je savais que c’était le seul titre que je n’avais jamais remporté en France et cela m’a donné un supplément de pression et, Dieu merci, je l’ai décroché. Nous avons bien débuté ce match et nous avons su maintenir cet écart de quatre ou cinq goals jusqu’au bout. Il s’agissait de rester calme au moment où Barrière a commencé à mieux jouer, et c’est ce calme qui nous a permis de conserver notre niveau de jeu et de bien gagner ».
La Coupe de Bronze pour Red Falcon
Scénario exhalant en finale de la Coupe de Bronze où deux équipes françaises étaient aux prises : pas un seul Argentin sur le terrain, seulement un Péruvien, le H4 Guillermo Li, ce qui est plutôt rare à ce niveau ! Deux équipes rodées avec deux professionnels expérimentés (Pierre Henri N’Goumou et Matthieu Delfosse) et deux jeunes espoirs du polo français (Elouan Badarello et Diego Belaid). Un match finalement dominé de bout en bout par l’équipe de Laurent Dassault se terminant par le plus petit écart ayant dû résister à la belle remontée de Ranger Polo Team en fin de rencontre.
Rendez-vous l’année prochaine bien sûr, mais la saison internationale de polo de haut niveau n’est pas tout à fait terminée puisque le Polo Club du Domaine de Chantilly attend à partir du 4 septembre quatre des équipes de la Coupe d’Or, et douze autres encore, pour un 24e Open de France qui s’annonce particulièrement compétitif avec quinze parmi les quarante meilleurs joueurs du monde. Dix jours pour se remettre de ces fortes émotions !
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